André Magny — Initiative de journalisme local – APF – Ontario

 

KAPUSKASING – La communauté crie de Constance Lake près de Hearst ainsi que le Foyer Extendicare de Kapuskasing sont aux prises avec plusieurs cas de COVID-19. Y aura-t-il assez de lits aux soins intensifs en cas d’urgence ?

L’hôpital Sensenbrenner attend l’appel

«Jusqu’à présent, ni l’Hôpital Notre-Dame ni l’Hôpital Sensenbrenner n’a eu des cas d’hospitalisation due à l’une ou l’autre des éclosions de COVID-19. Et les deux hôpitaux peuvent toujours accueillir des patients », tient à préciser d’entrée de jeu l’équipe média du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) du Nord-Est. Rappelons que le Réseau est chargé par le gouvernement ontarien de planifier, financer et intégrer les services de santé pour leurs collectivités locales.

Selon une infirmière de Kapuskasing, qui a préféré garder l’anonymat, les 29 cas recensés cette semaine à Extendicare représentent « plus de la moitié de la totalité des résidents ». Toutefois, selon elle, à l’Hôpital Sensenbrenner, « il n’y a aucun patient positif à la COVID-19. Nous avons présentement amplement de lits à l’hôpital et je suis certaine qu’à Hearst aussi. »

La directrice des finances et des services hospitaliers, Chantal Boyer-Brochu, a confirmé également l’absence de cas à Sensenbrenner. « Nous avons trois lits de soins intensifs prêts pour n’importe quel patient qui en aurait besoin », affirme-t-elle. Elle précise que l’hôpital a acquis récemment 15 nouveaux lits. « Ils sont vides en ce moment », ajoute-t-elle. Elle mentionne également que l’hôpital a aménagé une section dédiée à la COVID-19, si le besoin s’en faisait sentir.

Silence à Hearst

Malgré plusieurs messages laissés, il nous a été impossible d’avoir les commentaires de la directrice générale de l’Hôpital Notre-Dame à Hearst, Mme Liza Fortier, sur la situation actuelle à Constance Lake.

Silence radio aussi du côté de l’Équipe de santé familiale Nord-Aski dont les médecins reçoivent à l’occasion les membres de la communauté crie.

Du côté du Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario, on concède qu’il est possible que certains hôpitaux manquent « de lits aux soins intensifs », un problème qui n’est pas vraiment lié « aux services en français, mais à un manque de capacité en général. »

Face à ces deux éclosions ou à l’ensemble de la COVID-19, l’équipe média du RLISS du Nord-Est rappelle que Santé Ontario a demandé « à tous les hôpitaux de l’Ontario d’échanger des ressources et de fonctionner comme un seul système homogène pour s’assurer que les patients – tant ceux atteints que non atteints de la COVID-19 et patients ayant besoin de soins intensifs – soient servis de façon sécuritaire et avec compassion. »

Histoire de rassurer tout le monde, le RLISS tient à ce que la population sache que des hôpitaux moins touchés par le virus acceptent des transferts de patients « à la demande de leur groupe de travail régional de lutte contre la pandémie de COVID-19 ou de leur groupe de travail régional sur les systèmes de gestion des incidents. »

Il est important de mentionner, toujours selon l’équipe de média du Réseau du Nord-Est, que « si des ressources supplémentaires étaient requises dans la région, les hôpitaux travailleraient en étroite collaboration avec leur groupe de travail local de lutte contre la pandémie de COVID-19. »